La fylgia

C’est le Double spirituel et psychique de l’individu ou de sa famille, aux fonctions tutélaires et protectrices, lié à la sphère des destins dans les mentalités scandinaves. Il disparaît lors du décès. Il « accompagne ». A la naissance, une fylgia choisit un individu et passe un « contrat » avec lui. Ce double est un peu l’ange gardien, la voix de la sagesse d’un individu. La fylgia peut se matérialiser en animal.

La fylgia et la fée


La fée médiévale anonyme ressemble beaucoup au Double-Fylgia : elle individualise l’alter-ego et le place dans le domaine de la féerie, elle est souvent liée au destin, aux rêves, aux fantômes (Autre-Monde celtique), aux animaux, et accompagne et protège l’homme à qui elle est liée (Marie de France, Moyen-Age chrétien mais avec du folklore païen). Dans les légendes « mélusiniennes » où un mortel et un être surnaturel « s’unissent », c’est peut-être un individu qui « retrouve » son double protecteur.

Cette fée est le pendant celtique de la fylgia norroise (germanique). Il n’y a pas de fée dans la littérature germanique ancienne. Dans les lais médiévaux, on présente l’amour comme le lien qui unit l’homme à son alter-ego psychique. En des temps mythiques, il y avait un hieros gamos entre l’homme et son double psychique : c’est la réunion des deux principes, spirituel et matériel.

En résumé :

• croyance chamanique en une femme/esprit protecteur : la fylgia germanique
• thème mythique de l’épouse surnaturelle : Autre-Monde celtique

La fée médiévale est entre les deux.



MàJ : 07/04/2019