Le « varka » indo-européen


Hypothèse du changement du Néolithique dans notre perception du loup : les chasseurs-cueilleurs du Paléolithique voyaient le loup comme un concurrent honorable et un exemple à suivre pour l’homme. Par contre, les éleveurs-cultivateurs du Néolithique, de l'Antiquité, du Moyen-Âge et de l'époque moderne voient en lui un prédateur maléfique qui attaque les troupeaux. Sans parler de l’identification du christianisme à l’agneau blanc, dévoré par le loup noir donc diabolique.

Pour les peuples chasseurs, le loup est un prédateur parmi d’autres ; mais pour les premiers éleveurs indo-européens, le loup attaque le bétail et devient le « varka », l’animal méchant et nuisible.

La crainte du loup sera toujours liée au respect ou à la haine.

Les guerriers-loups avaient le loup comme animal fétiche ; certains de ces guerriers ont évolué vers des confréries secrètes d’adorateurs qui pratiquaient des meurtres violents et des sacrifices humains ; d’où peut-être l’image du loup-garou.

Pour le christianisme, le varka indo-européen est l’incarnation du Mal (c’est le prédateur de la brebis, de l’agneau). Le loup est associé aux cultes païens, à la sauvagerie naturelle ; il devient l’ennemi juré du monde pastoral, domestique, chrétien, représenté par le chien (gardien du troupeau d'agneaux, cf l'agneau pascal). En plus, la diminution des espaces sauvages provoque des affrontements entre les hommes et les loups. Le loup-garou, par extension, est un homme qui se laisse entraîner par ses instincts les plus bestiaux, au moyen parfois d’un pacte diabolique.



Création : 07/04/2019

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